En Meuse, quarante-six villages ont été gommé, rayé, effacé de la de la carte dans les deux premières années de la guerre, entre 1914 et 1916. Il furent intégrés dans une « zone rouge »… de la couleur du trait de crayon qui les entourait sur une carte.
L’état de destruction était tel pour 9 de ces villages, que même la reconstruction s’est avérée inenvisageable. Au point qu’en 1919, l’État se rendit acquéreur de ces terrains jugés irrécupérables en les achetant à leurs propriétaires.
En en devenant propriétaire, la France interdit à la population toute reconstruction, essentiellement parce que le chambardement des sols rendaient toute construction impossible, que les sols étaient pollués tant par les cadavres humains et animaux que par les obus de toutes sortes.
Ces 9 communes ont même été décorées et ont reçu le titre de « Mort pour la France »
Nous reprenons ici, par ordre alphabétique, les neuf communes martyres: Beaumont-en-Verdunois, Bezonvaux, Cumières-le-Mort-Homme, Douaumont, Fleury-devant-Douaumont, Haumont-près-Samogneux, Louvemont-Côte-du-Poivre, Ornes, Vaux-devant-Damloup
Au final, 6 communes n’ont jamais été rebâties… A Beaumont-en-Verdunois, Bezonvaux, Cumières-le-Mort-Homme, Fleury-devant-Douaumont, Haumont-près-Samogneux et Louvemont-Côte-du-Poivre les ruines continuent à défier le temps comme autant de symboles d’une paix d’où la vie s’est échappée pour toujours.
Elles sont toutes situées à un jet de pierre de Verdun. Un conseil passez les visiter.. le silence qui y règne est juste impressionnant.
Nous avons trouvé qu’ Haumont-près-Samogneux était le plus touchant en raison des photos grandeur nature qui rendent vie aux habitants des lieux sur l’ensemble du site.